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  >  Monuments à visiter   >  Sainte Anastasie

La tradition

S’il y a à Vérone une église qui mérite le détour c’est bien celle de sainte Anastasie. La vie de la sainte nous a été racontée par Jacques de Voragine, un écrivain médiéval auteur d’un livre : la « Légende Dorée » écrit à Gênes au XIIIe siècle et destiné aux prédicateurs. Dans ce livre, Jacques de Voragine, mélange habilement le sacré et le profane. Selon la légende, Anastasie était née d’un père païen et d’une mère chrétienne et elle vivait à Rome. Elle fut mariée malgré elle à un païen qui aurait voulu la voir morte pour hériter de sa riche dote. Elle aurait été abandonnée sur un bateau à la dérive avec un groupe de condamnés lors des persécutions de Dioclétien (IIIe siècle DC ). Mais sainte Anastasie calma les eaux et ramena tous, sains et saufs sur le rivage. Elle fut martyrisée peu après, brûlée sur le bûcher. 

Arène de Vérone

L’église

Située sur une petite place au bout d’une rue médiévale qui suit le tracé d’une ancienne voie romaine alors appelée la voie des sépulcres, s’élève la basilique de Santa Anastasie. C’est la plus grande église gothique de Vérone. Les travaux de construction débutèrent à la fin du XIIIe siècle pour se conclurent à la fin du XVe siècle. La façade en brique rouge divisée verticalement par trois lignes, qui correspondent aux trois nefs, est percée par un magnifique portail en bois sculpté et peint. Au dessus du portail les décorations représentent la Trinité, la vie du Christ,  l’arrivée des Dominicains à Vérone, le martyr de saint Pierre. Dans les niches latérales on voit les statues de sainte Catherine et sainte Anastasie. 

Vérone église de sainte Anastasie

A l’intérieur

Les dimensions internes de l’église nous en disent long sur le grand nombre de fidèles qui venaient prier ici. A peine entré, on a de chaque coté deux bénitiers en marbre, des bons hommes accroupis qui portent sur le dos un basin avec l’eau bénite. Les habitants les appellent les bossus, ils représentent l’humble et le pauvre qui devraient stimuler la générosité du riche. On comprend très visite par la richesse de la décoration que cette église devait être très importante pour la communauté. Avec la forme d’une croix latine, douze colonnes de chaque coté divisent l’espace en trois nefs aux voûtes ogivales. Les parois des nefs latérales sont cadencées par une succession de grands autels, ornés d’élégants retables, de fresques et de sculptures. Ce sont toutes des œuvres datant du XIVe au XVIIIe siècle. Quant aux artistes, la liste est longue. 

Vérone sainte Anastasie Bénitier

Pisanello

Sur la parois externe de la chapelle funéraire de la famille Pellegrini, Antonio di Puccio Pisano mieux connu avec le nom de Pisanello réalisa une grande fresque dont il nous restent que des fragments importants. Pisanello, peut être originaire de la ville de Pise fut avec Gentille da Fabriano le dernier des grands artistes italiens représentants du style gothique international, ou gothique tardif. Si Pisanello débuta à Vérone, ville natale de sa mère, très visite son talent le mènera à servir les familles des grandes cours italiennes, Les Visconti de Milan, les Gonzaga de Mantoue, les Este de Ferrara jusqu’au Aragonais de Naples furent ses commendataires. On a très peu de documents qui retracent sa vie mais on sait qu’il a vécu de 1395 à 1455.

La Chapelle

On suppose que la fresque fut réalisée  entre 1433 et 1435. Ce que nous voyons n’est qu’une portion d’un cycle bien plus vaste. Pendant longtemps la peinture a été exposée aux infiltrations d’eau provenant du toit de l’église causant d’importants dégâts. L’histoire racontée sur la fresque est celle de saint Georges et le Dragon tiré de la Légende Dorée de Jacques de Voragine. En un mot saint Georges tua le méchant dragon qui se nourrissait de jeunes alors qu’il était sur le point d’avaler la princesse. Pisanello a organisé les scènes autour de l’arc  d’entrée de la chapelle.

Vérone chapelle Pisanello

CONTACTS     Cristina.verona@hotmail.it     +39 3484614461