Top
  >  Personnages   >  grands interprètes italiens

Introduction

Cet article concerne les grands interprètes italiens autrement dit, les directeurs d’orchestre, les chanteurs, les musiciens qui sont devenus célèbres grâce à leur talent. Et oui peut être grâce à la sonorité de sa langue, en Italie la musique pénètre l’ordinaire et le quotidien. On peut dire que l’Italie est le pays du “Bel Canto”. Dès la Renaissance, les artistes ont diverti les cours européennes au point que, encore aujourd’hui, la musique est imprégnée de termes en langue italienne. Voici quelques exemples : Adagio : lent, Allegro : vif et gai, Altissimo : très haut, Crescendo : croissant (de plus en plus fort), Forte : fort, Opera : œuvre, Pianissimo : très doucement, Piano : doucement, Poco a poco : peu à peu, Presto : rapide, Tempo : mouvement / temps.

vol de mouettes

Bernardo Demuro en Sardaigne

Bernardo Demuro naquit à Tempio Pausania en 1881 une ville importante du nord Sardaigne. Son premier début en public fut en 1910 à l’ancien Théâtre Costanzi qui est aujourd’hui le Teatro dell’opera de Rome. Il interprétait Turiddu dans la Cavalleria Rusticana de Mascagni. Mais son  grand succès commence avec l’opéra Isabeau de Mascagni et pendant une certaine période il est même surnommé Folco, comme le personnage principal de l’opéra Isabeau. Son grand talent de ténor le fit partir d’abord pour Milan, au Théâtre La Scala avec l’opéra Isabeau de Mascagni et ensuite à l’étranger, surtout en Espagne, le sud de l’Amérique et les Etats Unis  où avec l’Aida de Verdi il a chanté au Yankee Stadium de New York et a fait sa dernière exhibition publique  à la  Brooklyn Academy of Music à New York en 1944. Dans sa ville natale on peut visiter le musée Bernardo Demuro. Je vous attends en Sardaigne

Arturo Toscanini à Padoue

Pour commencer la liste des grands interprètes italiens  on a Arturo Toscanini (Parme 1867-New York 1957), un des plus grands directeurs d’orchestre italiens porté aux nues par ses pairs et son public, Arturo était issu d’une famille très pauvre même si son talent fut reconnu aussitôt par ses contemporains. Ce fougueux directeur d’orchestre sut enchanter et en même temps se faire âprement critiquer. Sono hostilité au fascisme et au nazisme lui a rendu la vie difficile et il a dû fuir son pays natal. Devenu une véritable légende, il est mort en 1957, à deux mois de son 90e anniversaire. Ses vacances l’amenèrent dans un lieu de villégiature qui attire encore aujourd’hui des milliers de visiteurs enchantés : à Mira, à quelques km de Venise, nous retrouvons Villa Swift-Barozzi qui l’accueillit avec sa famille comme un buen retiro. La villa n’est qu’un magnifique exemple des demeures patriciennes qui jalonnent le cours d’eau appelé Canal Brenta qui relie Padoue à Venise.Padoue vous attends

Niccolò Paganini à Gênes

Chaque fois que je raconte la vie aventureuse et folle de ce génois légendaire à mes touristes, devant son bien-aimé ‘Cannon’, le Guarneri del Gesù conservé au Palazzo Tursi, je suis émue. Enfant délicat! Génie! Rock Star ante litteram! L’élève du diable! Paganini ne se répète pas! Tombeur de femmes! Père affectueux! … Plusieurs considérations sur l’histoire d’un homme qui a animé de nombreuses générations avec sa musique sublime. Son talent vivra éternellement. Paganini: femmes, alcool, opium, jeux de hasard, cachets astronomiques et partout sold out en tournée. Rock Star ante litteram, il se présentait habillé en noir, ténébreux avec sa silhouette haute et dégingandé (affalé). Il jouait avec tant de véhémence et de passion qu’il brisait les cordes de son violon pendant l’exécution d’un morceau. Le public était en délire, les femmes s’évanouissaient et Niccolò préparait soigneusement le ravissement de son public en limant un peu les cordes du violon avant d’entrer en scène. Venez découvrir Gênes

Luigi Infantino à Agrigente

Cette année marque le 100e anniversaire de la naissance de Luigi Infantino ( Racalmuto 1921- Roma 1991), un ténor d’opéra sicilien, particulièrement associé aux répertoires lyriques italien et français. Ténor élégant avec une voix attrayante, après ses débuts en 1943 au Teatro Regio de Parme et au Teatro San Carlo de Naples dans lesquels il se produisit dans le rôle de Rodolfo dans  » La bohème », il fut présent sur la scène des principaux théâtres italiens jusqu’à la fin des années soixante, en chantant à côté de grandes stars comme Renata Tebaldi, Giulietta Simionato, Maria Callas. Il fut acclamé également à l’étranger durant les tournées de concert à New York (1947), en Australie (1949), en Angleterre (1957), à Bombay (1964), cependant Infantino, même dans les moments les plus glorieux du succès, n’oubliera jamais ses origines modestes dans le village de mineurs où il avait fait les premières expériences musicales. C’est dans l’élan de ce souvenir qu’en 1960 il publia un recueil de chants traditionnels intitulé « Sicilia amara e duci » et grâce à la collaboration de deux  maîtres et amis, siciliens eux aussi, le peintre Renato Guttuso qui réalisa la couverture de l’album et l’écrivain Leonardo Sciascia qu’en écrivit la présentation, il mit en place un petit joyau de la culture populaire sicilienne dont il a su exprimer, à  travers sa belle voix, la fois,  la souffrance,  les espérances et la joie de vivre. Vos prochaines vacances à Agrigente ?

Arturo Toscanini sur le Lac Majeur

Arturo Toscanini, considéré comme l’un des meilleurs directeurs d’ orchestre jamais existés, commença à fréquenter le Lac Majeur au début des années ’20, invité par la Comtesse Bonacossi dans sa belle Villa San Remigio à Verbania Pallanza. Là, elle avait l’ habitude de réunir beaucoup d’artistes et intellectuels. À cette occasion Arturo Toscanini posa pour le sculpteur Paul Troubetzkoy qui réalisa le buste qui est encore exposé dans la salle centrale du Musée du Théâtre La Scala de Milan. Pendant quelques années Toscanini passa ses vacances à l’ Hotel Majestic à Pallanza mais en 1927 il decida de louer le magnifique îlot qui se trouve en face de l’hôtel: l’Îlot de San Giovanni, propriété de la famille Borromeo. Sur cette petite île de 2 hectares, la famille Borromeo avait réalisé un jardin exotique et une charmante demeure, dont il adorait le calme, la tranquillité et la position dans un cadre magnifique. Toscanini vint à Pallanza pour ses vacances d’ été chaque année jusqu’ en 1938 quand il décida de partir pour les États Unis et encore après la guerre de 1946 à 1952 :encore des nos jours les locaux appellent souvent la petite île  « Îlot Toscanini ». Dans le parc public de Villa Giulia, du ponton  de laquelle le Directeur s’ embarquait pour se rendre à l’île , la municipalité de Verbania à récemment installé une copie du portrait qui se trouve à la Scala : Toscanini peut maintenant regarder « son île » à tout jamais. Je vous attends sur le Lac Majeur

Enrico Caruso à Naples

Enrico Caruso est né à Naples en 1873 et il est devenu l’un des ténors les plus connus et les plus aimés. Il a fait connaître la musique napolitaine dans le monde. Né dans un milieu pauvre, d’humble origine, on dit mais ce n’est pas certain qu’il était le 19 ème d’une famille de 21 enfants. Dès l’âge de onze ans, il travaillait. Il construisait des fontaines à travers la ville de Naples. Il chantait dans la chorale de son église. C’est ainsi qu’il découvrit sa passion pour le chant. Il commence très tôt à se produire dans les bistrots de Naples pour compléter ses maigres revenus. Mais à l’âge de seize ans, il commence à suivre des cours de chants lyriques avec un dénommé Guglielmo Vergine…. De nombreux musiciens célèbres ont étudié dans les conservatoires de Naples tels que Bellini, Pergolesi, Jommelli, Cimarosa, Leoncavallo, Scarlatti et même Riccardo Muti, qui est devenu l’un des chefs d’orchestre les plus acclamés de nos jours. (lire la suite). Je vous invite à découvrir Naples et les alentours.

Erminia Frezzolini à Orvieto

C’était une chanteuse d’opéra très célèbre à son époque, acclamée dans les théâtres d’Europe et de New York. Ses contemporains la considéraient comme une interprète raffinée et élégante, dotée d’une voix étendue et d’une grande présence scénique. Giuseppe Verdi écrit I « Lombardi alla I Crociata » et « Giovanna d’Arco » exprès pour elle. Le maire d’Orvieto de l’époque avait promis de donner son nom au théâtre de la ville, mais il n’a pas tenu son engagement. Le théâtre a été dédié au musicien Luigi Mancinelli. Aujourd’hui, personne ne se souvient plus de cette gloire d’Orvieto. Venez découvrir ma région, l’Ombrie, le coeur vert de l’Italie et Orvieto.