Gaspara Stampa
Une courtisane honnête
Gaspara Stampa naît à Padoue en 1523 qui à l’époque était une ville sous la dépendance de Venise. La mère de Gaspara est vénitienne et son père, Bartolomeo, un noble descendant d’une famille milanaise, exerçant la profession de joaillier. A la mort du père, la famille décide de s’installer à Venise, dans la paroisse de San Trovaso. Avec ses frères et ses sœurs elle reçoit une éducation humaniste et elle développe des talents pour la poésie. Avec sa sœur, en s’accompagnant d’un instrument de musique, le luth, elles récitent les poèmes de Pétrarque. Mais la mort de son jeune frère semble provoquer chez elle une crise mystique et sa vie prend un tout autre tournant. Gaspara Stampa est appréciée et recherchée dans les « les ridotti », c’est-à-dire dans les salons littéraires de l’époque. C’est dans le ridotto du mécène Domenico Venier, le premier salon littéraire de Venise qui avait accueilli aussi Veronica Franco, qu’elle rencontre, peu avant Noël 1548, le comte Collaltino di Collalto, un seigneur de la région de Trévise,passionné, comme elle, pour la Poesie.
Un amour non partagé
C’est la passion, elle éclate brusquement, mais, c’est un amour non partagé. Gaspara souffrira de l’indifférence de l’homme qu’elle aime. Les thèmes de l’attente, des départs, des absences, deviennent le noyau de sa poésie. Des sujets tristes, colorés d’une tendresse déchirante, saupoudrés de douleurs et de souffrances. : « Straziami, Amor, se sai, dammi tormento » (Déchire moi, mon Amour, si tu peux, donne-moi le tourment). Lorsqu’elle revient à Venise, ses relations avec Collaltino achèvent de se dégrader et finissent par la briser, pour ensuite définitivement cesser. Gaspara est déjà très atteinte, physiquement et moralement. Malgré l’aide de son public cultivé et les mécènes qui avaient apprécié sa poésie, elle meurt en 1554.
LIEN AVEC PADOUE
Les portraits de Gaspara Stampa ne font pas défaut à Padoue, en en trouve dans l’ancien Palais de l’Université, le « Bò », dans la salle des femmes étudiantes. Elle figure aussi, à titre d’excellence, à coté de la première femme au monde qui obtint un doctorat, Elena Lucrezia Cornaro Piscopia. On peut la voir aussi parmi les 78 statues qui longent la grande place du Prato della Valle de Padoue. Les statues célèbrent les gloires et les fastes de la ville. Mais quand les statues ont été placée il était interdit de rendre hommage aux femme publiquement même si elles avaient accompli de bonnes actions. Alors on a d’elle juste un buste, posé aux pieds du sculpteur Andrea Briosco. Et oui, il fut un temps où être une femme cultivée et douée c’est bien. mais. il faut toujours savoir rester humble et à sa place ! Venez visiter Padoue
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