Saint Visage de Lucques
Le Saint Visage de Lucques
Il y a quelques mois, nous avons appris, que le Saint Visage de Lucques (le célèbre et historique crucifix qui se trouve depuis des siècles dans la cathédrale de la ville) n’est pas une œuvre du XIIe siècle comme on le croyait. C’est un crucifix original du VIIIe-IXe siècle. Cette découverte extraordinaire nous permet de considérer le crucifix comme la plus ancienne sculpture en bois d’Occident. Le Saint Visage de Lucques, fait suite aux investigations diagnostiques menées avec la méthode du carbone 14, jamais faite auparavent sur cette œuvre. Les tests ont été réalisés au siège à Florence de l’Institut national de Physique Nucléaire CHNet – Réseau du patrimoine culturel. On a pris trois échantillons en bois de la sculpture et sur un fragment de toile appliqué sur la surface en bois depuis le début. Le résultat a été incroyable, aussi parce que la découverte conduite a confirmé qu’il s’agit de le Saint Visage de Lucques est un original, et non une copie tirée d’une sculpture perdue.
Mais encore
Le résultat obtenu à partir de l’examen de la toile d’empilage, placée entre le bois et le tableau, révèle une importance particulière pour la datation de cette œuvre. Car la découpe d’une fibre végétale destinée au tissage ne précédait pas beaucoup son traitement, tandis que le bois après la coupe de l’arbre pourrait être soumis à une période de séchage. Les prélèvements ont été effectués en différents points des travaux afin de vérifier si certains points du crucifix avaient été ajoutés dans une période postérieure à la première réalisation. Tout d’abord, les échantillons ont été traités et nettoyés de manière à pouvoir éliminer toute éventuelle contamination. En fait il pourrait y avoir à la fois des résines, utilisées peut-être au fil des années comme agent de protection ou de consolidation notamment pour le bois. Mais surtout des substances naturelles telles que carbonate de calcium ou les restes de traces organiques qui pourraient contaminer la découverte.
Le carbone a ensuite été extrait du matériau que nous avons nettoyé et ce carbone a ensuite été converti en très petits comprimés de graphite. La mesure de la concentration en radiocarbone a été rendue possible précisément en comptant combien d’atomes de carbone 14 restaient dans ces très petits comprimés de graphite. Pour cela, nous avons utilisé la technique de spectrométrie de masse par accélérateur, une technique basée sur l’utilisation de petits accélérateurs de particules électrostatiques. Venez visiter Lucques et cette magnifique sculpture qui encore aujourd’hui fait des miracles!!!
CONTACTS anna.mamba72@gmail.com +39 3339275482