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Une statue de Michel Ange

La Pietà de Michel Ange qui se trouve dans la grande basilique de saint Pierre, est une des statues les plus célèbres du monde.  La sculpture est au fond de la première chapelle de la nef de droite, juste à côté de la Porte sainte. La statue de ce génie de la renaissance, représente un Jésus sans vie, dans une pose d’abandon spirituel. Il est sur les genoux et dans les bras de sa mère, Marie. Elle a un visage d’ange, trop jeune pour être la mère d’un homme de 33 ans. La Piéta de Michel Ange est protégée par une vitre pare balle. Mesure nécessaire à cause de l’acte insensé d’un vandale en 1972. Avant la pandémie, la basilique de saint Pierre était visitée par plus de 6 millions de voyageurs par an.

pietà de Michel Ange Vatican

Michel Ange arrive à Rome

Alors que Michel-Ange est déjà connu à Florence, sa ville, il ne l’est pas à Rome. On sait avec certitude qu’en 1495, l’artiste réalise la statue d’un petit Cupidon endormi. On sait aussi que le marchand d’art Baldassarre del Milanese la vend au puissant cardinal Raffaele Riario en la faisant passer pour un original grec. Le cardinal se veut expert d’art antique. C’est aussi le neveu du pape Sixte IV et il habite à Rome. Ce qui n’est pas clair c’est si Michel-Ange est au courant de la combine. Selon certains, le coup est monté par Lorenzo di Pierfrancesco de ‘Medici. Lorenzo di Pierfrancesco est un parent lointain de Laurent le Magnifique. Orfìphelin dès l’âge de 13 ans, Lorenzo di Pierfrancesco grandit chez le Magnifique. Enfin, par cette arnaque, Lorenzo di Pierfrancesco dit le Popolano, veut prouver qu’aucun expert ne peut distinguer le putto de Michel Ange d’un original grec. D’autres disent que cet escamotage, a comme but de se faire connaître Michel- Ange à Rome, la ville qui compte.  

pietà de Michel Ange Vatican

Le faux vendu au Cardinal Riario

Évidemment le cardinal Raffaele Riario, qui passe pour un fin connaisseur, est moqué par les romains. Car la nouvelle du faux Bacchus se répand rapidement dans le milieu de la curie et de la noblesse. En même temps, ébloui par le talent de cet artiste à lui inconnu, le cardinal veut rencontrer l’auteur du splendide Cupidon. Il envoie à Florence le banquier Jacopo Galli. Ce dernier découvre Michel Ange et le ramène à Rome. En présence du Cardinal Michel-Ange s’excuse, « il n’était pas au courant » dit-il. Le cardinal ne porte pas plainte. Au contraire, il veut Michel- Ange à Rome et lui commande une autre statue aujourd’hui exposée au musée du Bargello à Florence.   

La Pièta de Michel-Ange

Grâce au banquier Galli, en 1497, Michel-Ange est chargé par le cardinal Jean Bilhères de Lagraulas de sculpter une vierge Marie avec un Christ mort dans les bras. Jean Bilhères est ambassadeur de France auprès du pape Alexandre VI Borgia, à l’époque du roi de France Charles VIII. Cette statue doit être placée dans la chapelle de Sainte Pétronille pas loin de l’autel majeure de la basilique de saint Pierre. La chapelle de Sainte Pétronille est alors la chapelle des rois de France. Par ce geste, le Jean Bilhères de Lagraulas veut présenter la Pietà de Michel-Ange comme un chef-d’œuvre offert à l’église par un compatriote, aux pèlerins qui vont venir pour le Jubilé de l’an 1500.

pietà de Michel Ange Vatican

Prélude de la Pietà de Michel Ange

Un contrat est signé en août 1498. Michel-Ange s’engage à réaliser la sculpture en un an pour la somme de 350 écus en or. Il y travaille sans trêve, oubliant même, selon son frère, de prendre soin de soi. Pour choisir le marbre, Michel-Ange se rend personnellement aux carrières de Carrare. Il lui a fallu neuf mois pour trouver le bon bloc et le faire transporter à Rome. Malgré tout, les temps de consigne ont été respectés. Le cardinal Jean de  Bilhères ne la verra jamais l’œuvre terminée, il meurt le 6 août 1499. La Pieta de Michel-Ange est la statue d’un jeune artiste âgé de 24 à 25 ans, selon la date de la consigne de l’œuvre.   
la Pietà de Michel-Ange dans la basilique de saint Pierre

Dimentions

La Pietà de Michel-Ange nous montre Marie, une mère qui tient dans ses bras son fils mort. C’est un thème typique du nord de l’Europe à la fin du XVe siècle. Les statues de ce genre sont généralement en bois. Mais Michel-Ange donne à sa Pietà une tout autre empreinte. La statue mesure 174 centimètres de haut, 195 de large et seulement 0,69 mètre de profondeur. La sculpture a la forme d’une pyramide. En regardant attentivement la statue, on peut remarquer que le Christ est nettement plus petit que sa mère. La différence de taille est masquée par la richesse du drapé de la robe de Marie.   

signature de la pietà de Michel-Ange

La Pietà de Michel Ange au Vatican

La Pietà du Vatican est la seule œuvre que Michel-Ange a signé. Giorgio Vasari dans les Vies des Grands Artistes, nous dit pourquoi. Des gentilshommes lombards admirant la beauté de la state tentent d’identifier l’auteur. Ils pensent à un de leurs compatriotes, le Gobbo di Milano. Michel-Ange, en incognito devant son oeuvre, entend la conversation. Et de pour éviter que quelqu’un s’en assume la paternité, pendant la nuit, en cacette, il grave son nom  au travers de la robe de Marie. Très viste, la Pietà de Michel-Ange suscite une énorme admiration. Mais qussi de quelques critiques entre autre pour le jeune visage de la Vierge. Elle ressemble à une adolescent… Il y a un pourquoi

garde suisse au Vatican

La vitre pare balle

Le 21 mai 1972, un géologue hongrois avec un passeport australien, Laszlo Toth, échappe à la surveillance. Il s’approche de la Pietà de Michel-Ange, alors à portée de main,  il frappe à plusieurs reprises la statue avec un marteau. Il casse le bras gauche de la Vierge et endommage le visage, en cassant le nez et la paupière gauche. L’homme est arrêté avant qu’il ne s’attaque au corps du Christ. Jugé fou, il est d’abord enfermé dans un asile italien puis rapatrié en Australie. On a beaucoup discuté, au Vatican, sur quoi faire pour restaurer la sculpture. Un  premier courant a suggéré de laisser le visage de la Vierge défiguré, témoin d’une époque dominée par la violence. Un deuxième courant aurait privilégié une restauration critique, en soulignant les parties manquantes ou refaites. La troisième proposition est pour une restauration complète. Et c’est la dernière proposition qui a finalement prévalu. Effectivement pour beaucoup, même la plus petite lésion dans la perfection resplendissante de la Pietà de Michel-Ange aurait été intolérable.

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