Une histoire d’amour

George Sand à Venise vécut un amour brullant. « Nés sous des cieux différents, nous n’avons ni les mêmes pensées ni le même langage ; avons-nous du moins des cœurs semblables ? … ». Ces mots sont le début d’une superbe lettre d’amour que George Sand écrivit à Pietro Pagello, médecin italien, connu à Veniset. George Sand à Venise y séjournait avec Alfred de Musset, à l’hôtel Danieli, chambre numéro 10. Il y a encore la plaque qui rappelle le séjour de deux écrivains (du 31 décembre 1833 au 13 mars 1834). Leur amour sera toujours tourmenté, aussi à cause du caractère inquiet d’Alfred, de ses états d’esprit soudains, qui changeaient sans motif avoué. Mais aussi à cause de ses fréquentations avec des prostitués. D’ailleur, de Musset ne trouva rien de mieux que d’aggraver son séjour à Venise en visitant plusieurs prostituées. Il finit par contracter une forme violente de typhus avec de très fortes fièvres et hallucinations et il tomba malade. George fera appel au médecin Pagello. Fascinée par son beau visage et son tempérament italien. Elle entretiendra une liaison avec lui, malgré la présence d’Alfred. Mais difficile de se cacher, ils seront découverts et Musset rentrera seul à Paris.

George Sand à Venise

« Serais-je ta compagne ou ton esclave, m’aimes-tu ou me désires-tu ? … L’ardeur de tes regards, l’étreinte violente de tes bras, l’audace de tes désirs… Dans mon pays on n’aime pas ainsi… je te regarde avec désir, avec inquiétude … Je t’aime sans savoir si je pourrai m’estimer, je t’aime parce que tu me plais… ». La lettre est datée 10 juillet 1834 et elle décide le beau docteur de partir pour Paris avec George. Mais leur passion ne durera pas longtemps. Dans les milieux parisiens fréquentés par l’écrivaine, il se sentait étranger… Pagello lui-même a décrit le moment où il a rencontré Geroges Sand. «J’ai vu une jeune femme assise sur le bord d’un balcon au premier étage. Elle avait un air mélancolique, des cheveux et des yeux très noirs avec une expression déterminée et virile. Ses cheveux étaient retenus par une bande écarlate, comme un petit turban. Elle portait une cravate sur son cou couleur neige avec grâce et, avec une aisance militaire, elle fumait un cigare ». Sur cette histoire d’amour à trois à Venise, en 1999 est sorti le beau film de Diane Kurys « Les Enfants du siècle » avec Juliette Binoche. Pour la saint Valentin, une découverte de Venise en amoureux, sur les pas de George Sand à Venise

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