A propos

Je vais vous raconter l’histoire du Chaire de l’évêque Maximien de la basilique de Ravenne. L’Empereur Justinien à l’occasion de la consécration de la Basilique de Saint Vital, vraisemblablement fit don à son Évêque de Ravenne Maximien de ce siège épiscopal qui est un véritable chef-d’œuvre de l’ivoirerie byzantine. Une cathèdre, appellation qui vient du latin cathedra, longtemps abritée, comme on peut imaginer, dans la Cathédrale de la ville. Un ouvrage admirable encore très bien conservé qui fut peut-être sculpté par des maîtres syriens ou alexandrins qui travaillaient dans les ateliers de Justinien à Constantinople. Ou bien c’étaient des ouvriers orientaux qui s’étaient installés à Ravenne. Entièrement réalisé en ivoire, un matériau qui était synonyme de pureté. A l’origine le travail achevé comptait vingt-six plaques sculptées. A la place de neuf qui manquent dans la partie postérieure du dossier, là ou il a été possible de le faire, on a gravé sur du parchemin les sujets qui avaient été sculptés. Plus tard les Vénitiens se sont emparés de la Chaire de l’évêque Maximien, mais grâce à l’Empereur Othon III, surement aidé par son conseiller Gerbert d’Aurillac, en 1001 il a pu trouver la façon de convaincre le Doge Orseolo à rendre la Chaire de l’évêque Maximien à l’Eglise de Ravenne

Les artisans

En regardant de près la Chaire de l’évêque Maximien, on peut reconnaître des différences de style, ce qui mène à identifier quatre groupes distincts de sculpteurs : Un premier groupe qui a fait soit la partie antérieure soit hémicycle de l’intérieur du dossier. La partie antérieure du siège : les quatre Évangélistes, au centre Jean-Jean Baptiste surmonté du monogramme de Maximien. Partie intérieure du dossier: des scènes de la vie de la Vierge Marie, une Nativité. Quelques scènes fort inspirées des Évangiles Apocryphes. Un autre groupe a réalisé les deux cotés latéraux: des scènes de la vie du Patriarche Joseph fils de Jacob. Dans ce travail on peut voir un parallèle entre la vie de Joseph et de Jésus.  Une autre équipe encore qui s’est occupée de la partie postérieure : des scènes des miracles de Jésus-Christ et des paraboles. Des thèmes diffusés dans la mosaïque et les travaux en marbre de l’antiquité tardive. Enfin , une quatrième équipe qui a fait les motifs phytomorphes et zoomorphes de grande finesse qui entrelacent toutes les plaques.

Le musée

Ce Musée qui est logé à l’intérieur de l’édifice épiscopal de Ravenne a vu pendant vingt ans la présence d’une gardienne fidèle qui a été fort aimée et appréciée pour son travail grâce à sa dévotion envers les visiteurs du Musée et les objets exposés qu’on lui avait confiés. Elle a aimait très particulièrement la Chaire de l’évêque Maximien : Cette dame était ma mère Anna. Je vous invite à découvrir ensemble Ravenne et son musée épiscopal. 

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