Carnaval
A Venise
Chaque année à Venise, au mois de février, cette année du 4 au 21, se renouvèle une scénographie théâtrale créée par le décor architectural de cette ville et des personnes costumées et masquées de la Commedia de l’Arte, des contes de fée, des tableaux d’artistes, de la nature animale et végétale, de l’histoire, des allégories vivantes de l’imaginaire… Chaque année il y a un thème différent, qui va suggérer le déguisement de tous ce qui aiment cette fête. L’eau, l’air, la terre et le feu seront les quatre éléments qui cette année donneront origine à « Take your time for the original signs » titre de la manifestation 2023. L’inspiration sera celle des signes des constellations, qui créeront des visions liées au Zodiaque. Et puisque dans Venise les véritables rues sont les canaux, la parade d’ouverture le 4 février ne sera pas dans les « calli » et sur la Place Saint Marc, mais sur le Grand Canal, avec des jeux de lumière, de musique et de couleurs. Le lendemain, dimanche, il y aura le cortège ouvert par la « Pantegana » (le rat d’égout) avec des bateaux typiques de l’histoire lagunaire. Sur la Place Saint Marc chaque jour tous ceux qui sont déguisés défileront pour participer au concours du «masque le plus beau » parmi des artistes et des musiciens. Dans l’Arsenal, où les Vénitiens autrefois construisaient les navires, il y aura un spectacle de visions artistiques et magiques liées au thème du Zodiaque. Et dans certains palais, comme aux temps de la République de Venise, ce sera le triomphe des bals masqués.
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A Verone
1531, une terrible famine fait rage dans la ville de Vérone. Le prix de la farine a tellement augmenté que les pauvres risquent de mourir de faim. C’est alors que Tommaso Da Vico, un noble et riche Véronais, à la tête d’un comité de citoyens, réussit à réunir une somme importante pour garantir aux pauvres la farine nécessaire aux gnocchi. C’est un plat simple qui constituait alors la base de l’alimentation des gens du peuple. Dans son testament, Da Vico laisse une importante somme pour que, chaque année, le vendredi gras, en dialecte Venerdì gnocolar, des gnocchis et du vin soient distribués aux habitants de San Zeno. C’est en souvenir de cet épisode qu’est né le Papà de’ gnoco. C’est le personnage qui mène le défilé des masques de la ville, un roi bedonnant et barbu. Mais au lieu d’un sceptre, il tient une immense fourchette surmontée d’une boulette tout aussi grande.
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A Florence
La Schiacciata alla fiorentina est le dessert typique de Florence pendant le carnaval, très différente de la Schiacciata all’olio qui est une pizza salée. La nouvelle de ce gâteau remonte au XIXe siècle et est décrite dans le livre de cuisine du célèbre gastronome Pellegrino Artusi. Avant on l’appelait « Schiacciata delle Murate » qui
était la prison de Florence, et ce gâteau était le dernier repas servi aux condamnés. La Schiacciata alla Fiorentina se trouve dans les meilleures pâtisseries de Florence, également dans la version fourrée à la crème chantilly. C’est un gâteau moelleux composé d’ingrédients simples comme la farine, le sucre, les œufs, le beurre, le lait, zeste de citron, aromatisé au jus d’orange. La surface est recouverte de sucre vanillé et est décorée avec le symbole de Florence, le Lys florentin, entièrement en poudre de cacao La recette du gâteau se transmet de génération en génération, et chaque famille garde le secret.
À Corleone
Parmi les destinations parfaites pour les vacances de Carnaval en Sicile, il y a certainement les alentours de Palerme. À Corleone, il y a une forte tradition de Carnaval, avec les défilés typiques de chars allégoriques et le cortège des chevaliers. Aussi à Termini Imerese, la plus grande ville de toute la région de Palerme, on célèbre le Carnaval Historique, ses traditions et ses légendes racontées par les chars et les masques traditionnels. Dans cette manifestation le moment le plus intense c’est le bûcher des deux marionnettes du « nannu » (le vieux, le grand-père) et de la « nanna » (la vieille, la grand-mère) qui concluent symboliquement la fête. Mais le Carnaval le plus spectaculaire de la région a lieu à Mezzojuso: on peut assister à la manifestation intitulée » Le Maître de Champ », une tragi-comédie qui remonte au XVIIe siècle. La fête est jouée par environ 90 personnages en costumes qui suivent la mode de l’époque et qui racontent l’histoire d’amour entre le Maître de Champ et la Reine. Le dernier moment est le plus amusant: la Reine s’évanouit lorsque son bien-aimé est persécuté par le Roi et puis blessé.
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A Palazzolo Acreide
Le Carnaval de Palazzolo Acreide, petite ville de colline en province de Syracuse, est l’un des plus anciens de Sicile. Ses origines sont reliées à l’ancienne fête de la « Madone de l’Odigitria », pendant laquelle un groupe de femmes, pas encore mariées, se retrouvaient sur la place principale, toutes déguisées et maquillées. Là, elles dansaient des bals traditionnels très gais, auxquels tout le monde finissait par participer. Ca se passait à l’arrivée du Printemps. Par cette danse propitiatoire, les jeunes femmes espéraient aussi trouver un bon mari. Aujourd’hui, le Carnaval à Palazzolo est la fête la plus aimée et la plus attendue, bien plus que la fête de Saint Paul, le Saint patron. Pendant deux semaines, la petite ville se remplit d’estrades où l’on danse et l’on mange jusqu’à l’aube. Tout le monde se déguise et vient de partout pour s’amuser, assister aux célèbres défilés de chars allégoriques gigantesques, fait de craie et de papier mâché. On vient aussi pour manger les fameux saucissons grillés de Palazzolo. Tout ça , dans un décor architectural ravissant, où l’on peut admirer des chefs-d’œuvre du Baroque Sicilien classés, il y a 23 ans, parmi les sites UNESCO PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ.
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A Putigniano
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A Acireale
Dans le cadre splendide de la ville baroque inscrite sur les listes de l’UNESCO, se déroule l’un des plus beaux carnavals de Sicile. Il défile dans les rues du centre historique. On y voit des chars allégoriques et des grotesques réalisés par des artistes qualifiés d’Acesi. La première documentation des célébrations dans l’ancienne ville de « Laci » remonte à 1594, les seuls jours où le peuple était autorisé à se moquer des puissants. C’est à ce moment qu’est né un premier masque appelé « L’Abbatazzu ». Satire contre le puissant clergé. Le carnaval d’Acireale a lieu du l 4/2 al 21/2 février.
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A Rome
Rome revient finalement à ses traditions! Spectacles de rue, fêtes et événements: le divertissement pour ceux qui décident de passer leurs vacances de carnaval ici. À ne pas manquer, les danses et le défilé de chars dans les rues les plus centrales, de la via del Corso à la Piazza Navona en passant par la Piazza di Spagna et la Piazza del Popolo. Les protagonistes sont les masques traditionnels typiques de la commedia dell’Arte : Rugantino est le romain du Trastevere « rapide avec les mots et avec un poignard », un jeune arrogant mais gentil. Son trait caractéristique est la Ruganza, mot dialectal synonyme d’arrogance. Meo Patacca, est un masque du XVIIe siècle, dont le nom vient de la pièce qui constituait la solde des soldats, la « patacca ». C’est un vrai bagarreur : toujours prêt à se battre. audacieux et courageux, plein d’esprit et impertinent, mais doux. Ce sont eux qui rempliront de divertissement les soirées romaines jusqu’au Mardi Gras. Ȧ Rome, il vaut également la peine de goûter les délices typiques du Carnaval: les “frappe” et le “castagnole”. Cependant, je ne vous dirai rien de ces dernières … venez les déguster à Rome !
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A Viareggio
Le carnaval de Viareggio, comme tous les autres carnavals européens, trouve ses racines dans des motivations religieuses. Il correspond en effet à la période pendant laquelle les chrétiens laissent libre cours à leur joie et à leur légèreté avant d’entrer dans la période pénitentielle du Carême. À Viareggio, en Toscane, cette tradition a gardé intactes toutes ses caractéristiques originales grâce aux habitants de Viareggio, des gens de la mer, dont la gaieté du carnaval coule dans les veines. L’ironie et la moquerie, innées chez les Toscans, se traduisent ici par la satire. Les chars allégoriques, montrent des personnalités de la politique, du show-business et du sport abordant les questions les plus brûlantes et les plus controversées de notre époque. Tout cela vient de « Sor Puppino », la figure satirique que les habitants de Viareggio d’autrefois associaient aux riches « lucchese » qui venaient réclamer des impôts ou des loyers, drainant le peu d’argent que les pêcheurs avaient laborieusement économisé. Et qui aurait eu le courage de lui rire au nez ? Mais Burlamacco ! Le masque souriant typique de Viareggio, avec sa robe aux carreaux rouges et blancs, qui défile sur des chars ou parmi les gens en fête, distribuant confettis et serpentins.
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Dans la région de Padoue
En Vénétie, le Carnaval le plus connu est celui de Venise. Mais dans la région de Padoue, dans un triangle formé par les provinces de Rovigo, Padoue et Vicence, il y un petit village, Casale di Scodosia, connu surtout pour l’industrie du meuble, qui fête tous les ans le « Carnaval de la Vénétie ». La tradition remonte au début du XXe siècle et continue avec la grande fête dans la rue, les grands chars variolés aux couleurs criardes fabriqués tout le long de l’année par les « mastri carrai », les déguisements les plus bizarres. Tout le monde descend dans la rue et … se défoule!
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En Sardaigne
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A Milan
Le Carnaval à Milan est spécial, il se prolonge jusqu’au samedi des Cendres, 4 jours en plus que dans les autres villes d’Italie ! On dit «Ambrosien » car la tradition remonte à l’époque de l’évêque Ambroise, le Saint patron de la ville, qui, partit en pèlerinage, ne rentrerait pas à temps pour le mardi gras ; le peuple décala les fêtes et voilà que, dès le IV siècle, on célèbre le Carnaval par des défilés colorés dans le centre-ville, tous déguisés et goûtant les typiques friandises : « chiacchiere « et « tortelli » ( beignets fourrés à la crème). La mascotte du Carnaval milanais est Meneghino , serveur rusé et sensible, qui se moque des nobles avec humour irrésistible. Il est habillé en veste longue jaune et pantalons au genou qui laissent voir ses bas à rayures blancs et rouges ; sur la tête perruque blanche et son typique tricorne.
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A Parme
Le carnaval à Parme est encore très apprécié, même si ces dernières années on ressent la concurrence de Halloween. Normalement le jeudi gras on fait des fêtes masquées et on prépare les chiacchiere, des langues en pâte sucrée frittées dans le saindoux , encore on fait des castagnole, rondes et sucrées et aussi fruitées et d’autres spécialités sucrées. Mardi Gras est le clou de la fête: un défilé de masques se déroule en centre ville. Il y a normalement des chars, traînés par des tracteurs, qui portent des groupes de masques ayant un sujet précis, normalement il s’agit d’allégories, et organisés par les associations de la ville. Au défilé prend part aussi Dsèvod, le masque de Parme, habillé en bleu et jaune, les couleurs de la ville. La fanfare accompagne par ses musiques de fête le défilé, qui se conclut sur la place principale avec un feu de joie, au sommet duquel on met la vecchia, c’est-à-dire un fantoche qui représente la fête qui s’en va. Ensuite tout le monde va manger des plats gourmands, comme le cotechino, le zampone et la charcuterie. Le lendemain, la fête cède le pas au Carême en attendant Pâques…
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