A propos

Épidémies, dévotion populaire et Saint Roch au temps du COVID-19. Depuis chez moi à Buttigliera Alta (Turin), où je suis confinée a cause des restrictions pour le COVID-19, on aperçoit un joli clocher à base triangulaire, qui embellit une petite église, dédiée à Saint Roch. C’est l’une des nombreuses chapelles éparpillées dans les villages et les campagnes de notre Pays, une marque évidente de la grande dévotion populaire d’autrefois. D’ailleurs, dans presque toutes les églises d’Italie, on trouve un retable ou sur une fresque dédié à Saint Roch,  seul ou accompagné d’autres saints. On le reconnait facilement, il a un petit chien avec et lui montre une plaie sur la jambe ou la cuisse nue. Il a les habits d’un pèlerin avec son bâton, son manteau et la coquille Saint Jacques, typique des pèlerins qui l’utilisaient comme gobelet naturel pour apaiser la soif dans les points d’eau.

Le personnage. 

Mais qui était Saint Roch? Et quel rapport avec le Covid-19? Les informations sur sa vie sont lacunaires: il serait né en France au XIVe siècle, dans une famille aisée, résidant à Montpellier. Vers ses 20 ans, après la mort de ses parents, il vend tous ses biens et fait le vœu d’un pèlerinage à Rome. Arrivé en Italie, où la peste sévit, le long du chemin il se met au service des pestiférés et accomplit des guérisons miraculeuses. Une fois à Rome, il guérit même un cardinal, lequel le présentera au pape Urbain V. Sur la route du retour vers son pays Roch poursuit son oeuvre de soutien aux malades, jusqu’au moment où il est, lui même est frappé par la peste. Il s’éloigne donc de la cité de Piacenza (Plaisance), où il se trouvait, et se réfugie dans une cabane près de la rivière Trebbia. C’est là qu’un chien le découvre et le sauve de la mort par la faim, en lui apportant chaque jour un morceau de pain. Voilà pourquoi le fidèle quadrupède l’accompagne dans les représentations.

Conclusion

Une fois rétabli, Saint  Roch reprend son chemin. Mais malheureusement il est arrêté sans motif apparent et il est jeté en prison à Voghera, où il mourra le 16 août d’une année comprise entre 1376 et 1379 encore jeune, âge de moins de 32 ans. Vu son vécu, Saint Roch devint le protecteur des pestiférés et, par extension, celui qu’on prie en cas d’épidémies. En temps de COVID-19 et les répercussions que se virus a sur notre vie quotidienne, il m’est semblé approprié de dédier une attention particulière à ce personnage. Au de là des croyances de chacun, je trouve intéressant d’être capable de lire les icônes du passé, quand on les rencontre. Et pourquoi pas récupérer la confiance dans la Vie, en se remettant à une force plus grande que notre petit ego. Je vous en dirai plus lors d’une visite de Turin avec moi. 

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