Via dei Coronari Rome
Rue de la renaissance
Selon le magazine d’architecture «Architectural Digest», Via dei Coronari à Rome est une des dix rues les plus belles du monde. Elle fait 500 mètres de longueur. Autrefois, la rue étaient bordées de magasins qui vendaient des souvenir religieux, car c’était une des rues que les pèlerins parcouraient pour se rendre à la grande basilique de saint Pierre. On y trouvait aussi des fabricants de chapelet qu’on appelait coronari, d’où le nom de la rue. La chaussée fut aussi appelée la via Recta parce qu’elle était part du long rectiligne qui partait de la porte du Peuple, passait par via Ripetta, via delle Scrofa … et arrivait au pont saint Ange, le pont qui reliait la ville à la grande basilique.
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mais, dans le passé, surtout à la renaissance, rue dei Coronari unissait le sacré et le profane. En effet, le sacré par le passage de nombreux pèlerins lors des grandes fêtes religieuses et lors des années saintes. Le profane car la voie était située juste à coté du quartier de la prostitution. Et puis dans cette rue vivaient et travaillaient deux des plus célèbres courtisanes de la renaissance, Imperia et Fiammetta. Elles étaient belles, elles avaient des amants importants, elles furent immortalisées, surtout Imperia, par des grands artistes de la renaissance dont Raphael.
Deux femmes deux destins
Toutes les deux appartenaient à cette catégorie de filles de joie qu’on appelait les courtisanes honnêtes. Contrairement aux autres, elles avaient un semblant de culture, en générale elles savaient lire et écrire, jouer un instrument de musique en un mot elles s’avaient entretenir. Leurs amants étaient souvent de riches et puissant cardinaux. Elles commençaient très jeunes, autour des 10, 12 ans. Souvent c’étaient les mères qui avaient été courtisanes, qui introduisaient ces filles dans ce milieu. C’était une activité qui ne durait pas longtemps, parce qu’elles vieillissaient ou parce que un amant jaloux ou refusé en abusait, donc elles perdaient leur valeur sur le marché.
Imperia
Elle naît à Rome à deux pas de la basilique de saint Pierre dans le quartier de Borgo, elle meurt à Rome à moins de trente ans. Sa mère était une courtisane, sa fille Lucrèce le fut aussi. Elle commença très jeune, probablement poussée par sa mère. Elle était d’une beauté à couper le souffle. On pense que la Psyché peinte par Raphael dans la villa d’Agostino Chigi au Trastevere, c’est son portait. Elle fit perdre la tête à plus d’un homme. Mais à son tour elle tomba follement amoureuse d’Angelo del Bufalo, un homme marié, qui profitta d’elle sans pitié, il lui prit beaucoup d’argent et à la fin l’abandonna. Certains affirment qu’elle eut parmi ses amants le beau Raphael. Enfin, Imperia finit par se suicider, en s’empoisonnant.
Fiammetta
Fiammetta Michaelis, arrive à Rome au XVe siècle avec sa mère, elle avait alors 13 ans. Elle devint pendant un an la courtisane du cardinal humaniste Jacopo Ammannati qui à sa mort laissa tous ses nombreux biens à la jeune fille. Ce fut un scandale suivi de nombreux procès. Ensuite ce fut le tour de César Borgia, le fils du pape Alexandre VI. César, alors qu’il était encore cardinal. Il se présentait chez elle, le soir, en habit de cardinal … Elle meurt à Rome en 1512 et elle repose dans l »église de saint Augustin, juste à quelques mètres. Elle laissa tous ses biens à son fils Andrea qu’elle appelait son frère. Sauf une petite partie destinée à l’église pour qu’on puisse dire des messes pour racheter ses péchés.
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